La thérapie brève, malgré son avènement il y a quarante années, continue de susciter des réactions dubitatives dans le grand public. Dans le cadre de ces thérapies, le traitement d’un patient qui souffre de troubles cognitifs, psychiques ou, dans certains cas, psychiatriques, s’effectue en un nombre réduit de séances au maximum, et ce, même si chaque rencontre dure un temps limité.
Comment est-ce possible, alors que les thérapies dites « classiques » proposent des séances pouvant durer quelques heures ou s’étalant sur plusieurs années ? C’est que les techniques utilisées recèle une approche du client fondamentalement différente, aussi bien dans leur façon d’appréhender les difficultés et les troubles que dans la confiance accordée au client pour son changement interne, par la voie d’une réorganisation perceptive prônée par exemple par Milton Erickson et Carl Rogers.
L’essor des pratiques hypnotiques
Un patient opte pour la thérapie brève dans le but de se défaire d’un dysfonctionnement dont il souffre ou qui le bloque dans ses relations professionnelles ou privées. Après l’avoir écouté, son thérapeute analysera sa situation et fera en sorte qu’il la considère sous une autre perspective. Il l’accompagnera également dans l’application des solutions dont le client prend conscience lui-même à l’issue des conversations qu’ils ont eues ensemble. Le psychopraticien (thérapeute spécialiste de la psychothérapie) fera aussi en sorte que son client arrive à faire tomber les barrières qui l’empêchaient de la mettre en pratique. Tous ces processus vont être principalement menés dans le cadre d’un échange hypnotique qui s’adresse directement à l’inconscient du client et enrichit sa perception de son dysfonctionnement.
La parole et la rhétorique, au cœur de la thérapie brève
Le psychopraticien utilisera différentes approches que sont l’hypnose ericksonienne, l’EMDR, techniques aujourd’hui éprouvées auprès de nombreux patients. D’une manière générale, le thérapeute aborde son client avec l’hypnose conversationnelle, c’est-à-dire qu’il emploiera des mots adaptés pour prendre contact avec lui par-delà son conscient. Il lui fera comprendre la situation dans laquelle il se trouve et de laquelle il veut sortir. C’est en choisissant bien ses mots et en formulant son discours d’une certaine manière qu’il déclenchera le changement auprès de son patient.
La qualité de la relation est primordiale. Elle détermine en grande partie le processus d’ouverture que va connaître le client et le résultat de sa thérapie. Le client prendra compte des résolutions à suivre pour se dégager de sa condition, afin de retrouver un bien-être psychique et comportemental. Le rôle du psychopraticien consistera à l’aider à se restructurer par lui-même, pour que le facteur inconscient qui causait ses troubles ne prenne plus le dessus sur sa vie.
À l’issue de la thérapie, un délai de 6 mois à un an s’écoule pour que le patient puisse donner un retour sur les changements perceptibles dans sa situation. Il pourra ensuite conclure qu’il a pu se réorganiser après les séances et conversations qu’il a eues avec son thérapeute et qu’il a retrouvé une sérénité parfaite dans son quotidien.
Source : Article du site Mieux Etre